Introduction

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Le cancer du rein semble plus fréquent en raison de l'utilisation du CT scanner, souvent pour d'autres raisons. Alors qu'il était souvent diagnostiqué tardivement dans le passé, au stade métastatique et sans véritable option de guérison, il est actuellement le plus souvent diagnostiqué à un stade précoce ou plusieurs alternatives de traitement peuvent être proposées. En cas de tumeur de moins de 4 centimètres, limitée au rein, l'ablation de la tumeur en conservant la partie saine du rein est le plus souvent réalisée (néphrectomie partielle). En cas de tumeur plus étendue, l'ablation du rein doit être entreprise. Urolife propose toutes ces alternatives par voie minimalement invasive (laparoscopique ou robotique)

Epidémiologie

Le cancer du rein représente 3% des cancers de l’adulte. En Suisse, environ 800 nouveaux cas sont diagnostiqué chaque année. Le ratio homme : femme est de 3 : 2. L’incidence est plus élevée dans les pays à produit intérieur brut élevé, probablement en raison d’une utilisation plus intensive de l’imagerie médicale puisque ce cancer est découvert le plus souvent de manière fortuite lors d’un ultrason, d’un scanner ou d’une IRM, effectués pour une autre raison. Les facteurs de risques sont le tabac, l’obésité, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale (dialyse) ainsi que certaines altérations génétiques (maladie de Von Hippel Lindau, syndrome de Birt Hogg Dubé).

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Symptômes

Il n’y a que rarement des symptômes associés au cancer du rein initialement. La triade classique de douleur du flanc, hématurie (sang dans les urines) et masse abdominale palpable n’est que rarement retrouvée. La perte pondérale non-volontaire, les sudations nocturnes et le prurit (démangeaisons) représentent des symptômes de cancer, souvent avancés, mais ne sont pas spécifiques au rein. Certains paramètres du sang (par exemple augmentation du taux d'hémoglobine) peuvent être retrouvés dans le cancer du rein (syndrome para-néoplasique).

Diagnostic

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Le diagnostic repose principalement sur l’imagerie, par CT scanner dans la plupart des cas. Dans certaines situations, l’imagerie ne permet pas de poser le diagnostic. Le recours à la biopsie (prélèvement d’un morceau de la tumeur du rein par une aiguille passée à travers la peau) peut être utile dans les indications ou un doute persiste quant à la nature maligne ou bénigne de la tumeur. Une tumeur rénale est le plus souvent maligne. Si elle fait moins de 4cm, la probabilité que celle-ci soit de nature bénigne est d’environ 20%.

Parmi les tumeurs bénignes du rein les plus fréquentes, citons l’oncocytome, l’angiomyolipome, l’adénome papillaire et les tumeurs métanéphriques.

Parmi les tumeurs malignes, trois sous-types fréquents représentent la vaste majorité avec, par ordre de fréquence :

- carcinome rénal à cellules claires (80-90%) : Ce type histologique présente le pronostic le moins favorable

- carcinome rénal papillaire : type I (10%) (bon pronostic) et II (pronostic défavorable)

- carcinome chromophobe (5%) : pronostic le plus souvent favorable

Traitement

La chirurgie représente le traitement de choix des masses rénales localisées. Pour des tumeurs limitées au rein, de moins de 7cm de diamètre, une néphrectomie partielle (l’ablation de la tumeur en conservant le parenchyme rénal sain) est recommandée lorsque faisable. Clip vidéo RPN La néphrectomie radicale (ablation totale du rein) est généralement recommandée pour les tumeurs de plus gros volume ou située au centre du rein. L’ablation percutanée représente une alternative à la chirurgie pour des patients sélectionnés, avec une petite tumeur. Ce traitement vise à tuer les cellules tumorales, par le chaud (radiofréquence) ou par le froid (cryoablation). Elle peut être effectuée par voie percutanée ou par voie laparoscopique. Pour des patients âgés et/ou polimorbides atteints de tumeur rénale de moins de 4cm une simple surveillance est parfois entreprise, l’évolution moyenne de la tumeur étant de 5-10mm par an. Lorsque le cancer n’est plus localisé au rein, on parle d’atteinte métastatique. Le plus souvent, les métastases sont retrouvées dans le poumon. Un traitement systémique (par la veine ou par la bouche) combiné par l’oncologue (immunothérapie, anti-VEGF, inhibiteur tyrosine kinase et inhibiteur mTOR) et l’urologue (néphrectomie radicale) et parfois le chirurgien thoracique (métastasectomie pulmonaire) est nécessaire.

 

 

Pronostic et prévention

La surveillance après traitement consiste à réaliser des CT scanner réguliers afin de détecter toute nouvelle repousse. La fonction des reins doit aussi être surveillée par des prises de sang périodiques. En cas de cancer de moins de 7 cm, localisé au rein, et excisé en totalité, la chirurgie apporte un taux de guérison à long terme excellent, avec un risque de récidive de moins de 10% à 10 ans. Le pronostic reste plus réservé pour le tumeurs de grande taille, ou qui ne sont plus limitées qu’au rein. La prévention consiste à éviter les facteurs de risques que sont le tabac, l'obésité et l'hypertension. En cas d'histoire familiale de cancer du rein, un dépistage précoce des jeunes adultes permet une détection au plus vite d'une éventuelle tumeur rénale.