Introduction

La dysfonction érectile (DE) est l’une des plaintes les plus fréquentes des hommes qui osent en parler. La définition est assez floue et subjective puisque la DE représente l’impossibilité à atteindre et maintenir une érection suffisante permettant un rapport sexuel satisfaisant. Ainsi, une érection de 10 minutes peut être parfaitement satisfaisant pour certains et totalement insatisfaisant pour d’autres. Urolife met à disposition une consultation sans tabou où ce sujet peut être aborder. Les différentes causes seront activement recherchées et traitées selon les dernières recommandations.

Epidémiologie

La moitié des hommes de 30-70 ans souffrent d’une érection insatisfaisante. Comme l’érection nécessite une bonne fonction vasculaire et musculaire, les facteurs de risque sont exactement les même que pour le cœur. L’érection et même souvent un reflet de la fonction cardiaque. Le tabac, l’obésité, le manque d’activité physique, l’hypercholestérolémie, le diabète, l’hypertension, etc. représentent autant de facteurs de risque d’une DE. Certains troubles neurologiques, des médicaments et la prostatectomie radicale pour cancer de la prostate représentent d’autres causes fréquentes de troubles érectiles. Parfois, des facteurs psychologiques sont la cause principale.

Symptômes

La DE se manifeste par une diminution de la puissance, de la rigidité et/ou de la durée de l’érection.

Diagnostic

Le diagnostic repose sur l’histoire du patient, sur la recherche de facteurs de risque, sur l’examen clinique complet et sur la prise de sang. Parfois un ultrason doppler du pénis après injection intra-caverneuse d’une substance provocant une érection est réalisé.

Traitement

Le traitement initial repose sur la correction des facteurs de risques (arrêt de la consommation de tabac, perte pondérale, reprise d’une activité physique, etc.). L’avènement des inhibiteurs de la phospho-diesthérase type 5 (Viagra, Cialis, Levitra) a révolutionné le traitement de la DE. Souvent un traitement d’épreuve par ces médicaments, avant de rechercher la cause, est instauré. Une certaine prudence est requise pour des patients à haut risque cardiovasculaire (infarctus récent, arythmie sévère, cardiomyopathie obstructive) chez qui ce type de médicament et d’ailleurs toute activité sexuelle, est proscrit. Plus récemment certains gels intra-urétraux ont montré une bonne efficacité. La pompe à vide reste une option valable. En cas d’inefficacité médicamenteuse, des injections intra-caverneuses sont enseignées au patient. Dans les situations ou la DE persiste malgré ces traitements, la mise en place d’une prothèse pénienne semi-rigide ou gonflable peut être entreprise. Si une cause vasculaire est mise en évidence, une microchirurgie des vaisseaux du pénis peut être tentée.