Introduction

Le pénis appartient à l’appareil génital masculin et a une double fonction : urinaire et sexuelle. Il se compose de 3 corps cylindriques : les 2 corps caverneux, en canon de fusil, utiles pour obtenir une érection, et le corps spongieux, placé en dessous des corps caverneux, qui entoure le canal urinaire appelé urètre, et qui se termine par le gland en avant des corps caverneux. Le gland est recouvert du prépuce.

 

Vous êtes porteur d’une lésion bourgeonnante ou ulcéreuse située au niveau du pénis, le plus souvent au niveau du gland, voire du prépuce. Adressez-vous à Urolife, nous vous garantissons une prise en charge globale et rapide de cette maladie potentiellement grave. Il existe un important retard diagnostique, entre l’apparition initiale de la lésion et la première consultation spécialisée. L’évolution est progressive, locale puis régionale vers les relais ganglionnaires inguinaux puis pelviens.

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Epidémiologie

Cette lésion est peu fréquente dans nos pays occidentaux, environ 0,7 à 0,8% des cancers de l’homme adulte (17% dans les pays du Sud-Est asiatique ou au Brésil). Ce cancer se manifeste essentiellement chez les hommes de plus 70 ans non circoncis.

Facteurs de risque

Un cancer du pénis a, le plus souvent, comme origine le défaut d’hygiène, aggravé par l’existence d’un phimosis empêchant tout décallotage. Le recours à des soins réguliers d’hygiène, avec décallotage systématique, reste dans ces cas la meilleure des préventions. Le tabac est aussi considéré comme facteur de risque important. Les autres causes d’apparition de ces tumeurs sont : une maladie dermatologique du gland ou du prépuce pouvant se cancériser secondairement, parfois associée au virus du papillome humain (HPV).

Diagnostic

Le diagnostic d’une lésion pré-cancéreuse est difficile, imposant systématiquement une consultation dermatologique spécialisée et une biopsie pour avoir un examen anatomo-pathologique. Il est utile de savoir qu’une tache rouge, persistante au niveau du gland, malgré une hygiène correcte, doit alerter et imposer une consultation en dermatologie ou en urologie. À ses débuts, la lésion est indolore. Les signes cliniques apparaissent au cours de l’évolution de la tumeur : brûlures, démangeaisons, saignement au contact, et surtout augmentation de volume du gland du pénis, parfois masquée par un phimosis. Les signes urinaires sont rares. Il est avant tout clinique, basé sur la palpation du pénis, de la tumeur et des aires ganglionnaires inguinales. Ce n’est qu’en cas de doute diagnostique qu’une biopsie de la tumeur sera réalisée. L’IRM pénienne ou l’échographie pénienne permet de confirmer le degré d’extension. Un examen par CT scan ou une IRM peut être utile pour dépister des métastases inguinales passées inaperçues à l’examen clinique, en particulier chez les patients obèses.

Traitement

Au niveau de la tumeur du gland, deux types de traitement peuvent être proposés : une amputation partielle ou totale du pénis, fonction de l’étendue de la tumeur au niveau du gland, ou un traitement conservateur du gland par radiothérapie pour les lésions limitées, inférieures à 30 mm. En cas de tumeur du prépuce, une circoncision peut suffire à condition que la lésion soit éloignée du gland. En cas de tumeur infiltrant les corps caverneux, une amputation du pénis s’impose, associée à une chirurgie des aires inguinales. Si la fonction urinaire sans incontinence est toujours conservée, la fonction sexuelle après traitement est fonction du type de traitement proposé pour la tumeur du pénis.

Pronostic et prévention

Après une prise en charge multidisciplinaire, la chance de survie à long terme est bonne avec comme contrainte un suivi médical stricte que nous pouvons assurer dans le cadre d’Urolife.